Reconfiguration et instabilité des organisations de travail

Contribution Ugict-CGT le 11 octobre 2017

Eléments de contexte

  • Le périmètre des collectifs de travail s’élargit, les interlocuteurs changent, le mode de fonctionnement par projet est le plus répandu. Avec les outils numériques qui rendent le travail possible de n’importe où et n’importe quand, les entreprises organisent le travail sur un mode plus fragmenté et dispersé,
via des prestataires issus des plateformes numériques notamment ;
  • Les TIC (Technologies d’Information et de la Communication) transforment la manière de travailler en autorisant la cohabitation d’une multitude de tâches en parallèle avec des temporalités différentes
  • En l’absence de cohérence globale et partagée, cela n’est pas sans conséquences négatives
sur l’efficacité au travail ;
  • Le contenu professionnel a pris le virage du tout numérique : dossiers, indicateurs de suivis, échanges d’informations, contacts directs avec les collègues, reportings… Les informations nécessaires
sont de plus en plus sur le réseau intranet de l’entreprise et pas toujours accessibles facilement ;
  • Les demandes d’un hiérarchique et/ou entre collègues, le reporting, etc. ont souvent un caractère d’urgence et viennent interrompre l’activité en cours ;
  • Les formes de communication changent : les collègues ou prestataires appartenant à la communauté de travail sont joints par l’intermédiaire d’outils ce qui exclut une certaine richesse des échanges humains.

Comment permettre aux salarié-e-s de se réapproprier l’organisation de leur travail de manière pérenne dans les changements en cours ?

 

Propositions

  • Placer les salariés utilisateurs des outils numériques au cœur des transitions procédurales afin d’éviter les dysfonctionnements dans l’activité professionnelle ;
  • Dans le processus de transition, favoriser la cohabitation entre ce que l’on connaît et le nouveau
 afin d’éviter les pertes de repères et faciliter l’appropriation des nouvelles configurations de travail.
  • Porter une attention particulière à la continuité de l’activité professionnelle en limitant les interactions intempestives dans le cadre des échanges managers-équipe ou entre collègues, qui fractionnent l’activité ;
  • Trouver des modes de participations favorisant les rencontres et les échanges entre les managers et leur équipe avec les indépendants (freelancers) travaillant pour cette entreprise, afin d’assurer la cohérence de l’activité globale et limiter le plus possible la discontinuité et le fractionnement des tâches ;
  • Adapter les moyens à la charge de travail supplémentaire que représente chaque projet ;
  • Afin de ne pas ajouter d’instabilité aux organisations de travail existantes veiller au niveau de formation et de maîtrise des outils numériques des chefs de projets.

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